On est au coeur du tournoi, très loins des stéréotypes de la réalisation télévisuelle, au contact des personnes présentes un peu partout dans le « village », on y rencontre par exemple les joueurs entrain de s’entraîner, de simples échanges sublimés par des séquences avec une caméra tremblante, à fleur de peau, vraiment bouleversantes et inspirantes de par la captation de la beauté des gestes - un peu trop courtes à mon goût. On découvre également les discussions casse-tête des programmateurs qui si je me souviens bien essayaient de trouver des solutions pour remédier aux retards engendrés par la pluie, déjà ahah ! Mais aussi les séances de kiné avec un jeune et beau Yannick Noah décontracté et confident, plein d’espoir, et la timidité d’un autre joueur dont je tairai le nom (au cas où vous désirez voir un jour par vous-même), qui, gêné, refusait de se déshabiller devant les caméras. Il y a même quelques tours dans les vestiaires (pour la petite anecdote sachez qu’il avait demandé une équipe féminine pour les vestiaires des femmes). Bref, c’est truffé de petits moments d’intimité, souvent naturels, et drôles (la drague un peu lourde d’Ilie Năstase qui fait rire Chris Evert).
Ce qui est dingue c’est qu’on a l’impression d’une omniprésence Borgienne, on ne le voit pas plus souvent que les autres mais pourtant il est presque toujours là, des discussions dans les vestiaires jusque dans le silence, on sent toute la fascination et l’attraction que sa performance éveillait dans le village. On capte son aura, son esprit ainsi que les prémisses du star-system et tout l’esprit d’une époque révolue. Essayez un jour de vous le procurer, c’est très touchant. ;)
C'est avec cette génération que le tennis est passé de sport "d'élite" à sport "populaire", il y'avait une diversité de personnalités des joueurs, des styles, une génération charismatique, un coté fun sur le court qu'on a beaucoup moins aujourd'hui hélas... Bref, je vais peut-être passer pour le gros nostalgique de service mais j'adore cette période alors je prend ça comme un très beau cadeau ;)
Je trouve qu'on parle pas assez d'elle en comparaison avec Federer.
En tous cas la finale de l'USO 81 était diffusée mais j'ai pas eu le droit de regarder, trop tard pour l'école, je rentrais en 6ème j'étais pas encore bien grand ^^ C'était la 1ère finale que je voulais vraiment voir, je suivais déjà un peu plus qu'en début de saison et c'était la passation de pouvoir entre Borg et Mc Enroe qui se jouait...
Hélas j'ai pas pu voir Borg dans une grande finale en directe du coup, je l'ai revu qu'à Monte Carlo contre Leconte mais lors d'un se ses come-back où il n'était plus du tout le même, pas préparé, gardé son petit tamis en bois en plus alors que le moyen métallique se généralisait...
Je me suis dit aussi qu'il nous manque l'humour facétieux d'un Nastase dans le tennis d'aujourd'hui.
Quant à fanespoirs, très contente que tu l’aies visionné et fort apprécié. o/
Freekyrgios : vu en fin d’aprem, c’est ultra hagiographique et contrôlé mais comme j’aime bien ce côté megalo et drama de Serena j’ai bien ri. Ça m’a quelques fois touchée, notamment lorsqu’elle parle du racisme que sa famille et elle ont subi durant sa carrière et de toutes les discriminations, de la haine qu’a et continue de susciter l’extraordinaire puissance et architecture de son corps. Je pense que j’écrirai quelque chose à ce sujet. Merci de m’avoir rappelé ce docu, en tous cas. :)